Après avoir joué au hockey jusque dans les rangs semi-professionnels, au soccer de très haut calibre et avoir sacrifié ses articulations sur l’autel du CrossFit, Alex Petit est débarqué dans le cyclisme avec la même détermination qui l’habite chaque fois qu’il s’immerge dans un sport. Rencontre avec un nouveau membre du Cartel qui ne fait pas dans le compromis.
Alex Petit possède ce qu’il faut pour réussir dans tous les sports. De l’habileté. Un talent naturel. Mais il a surtout une discipline de fer. «J’écoute tout ce que me dit mon coach, je fais les entraînements au programme. J’adore le processus autant que le résultat», expose-t-il.
Débarqué dans les café rides du Cartel au début de l’été, le courtier en assurance d’entreprises de 33 ans s’est rapidement hissé de l’arrière du peloton à la tête. «Je ne pensais vraiment pas m’améliorer aussi vite, confie-t-il. Quand je fais quelque chose, je suis incapable de le faire à moitié, j’ai besoin de me dépasser, de sentir que je suis au top. D’avoir passé l’été avec Bruno et les gars, ça m’a permis d’avoir cette progression rapide, d’étudier ce que Bruno faisait sur son vélo, sa gestion de l’énergie, de quelle façon il travaillait. En plus de recevoir de nombreux conseils. Je pense sincèrement que je ne serais pas où j’en suis présentement sans lui et les autres gars.»
Lourd passé… sportif
«Je suis né dans une famille de joueurs de hockey, raconte Alex. Mon oncle a joué 18 ans dans la Ligue nationale et mon père a joué au niveau universitaire. J’ai toujours fait du sport; j’ai joué principalement au soccer et au hockey, jusqu’au niveau semi-professionnel dans ce dernier cas. Avec ces sports, j’ai développé une passion pour l’entraînement, ce qui m’a amené à faire de la course à pied, du vélo et quelques compétitions de CrossFit, avant de me mettre au vélo à temps plein.»
Décidé à y consacrer son temps et son énergie, il débarque d’abord au Cartel avec certaines appréhensions. «Dans ma tête, c’était un milieu fermé, j’étais un peu gêné en arrivant là. Mais je me cherchais un coach et Bruno m’avait été chaudement recommandé.»
Il se présente aux sorties plus lentes, ouvertes à tous (les café rides), puis il est invité aux festivals de la souffrance que sont les entraînements d’équipe. Il s’en sort admirablement. Alex accède alors à un milieu nettement plus convivial que ce qu’il imaginait en même temps qu’il se découvre un talent pour ce sport qu’il adore.
«C’est pas seulement mes performances en vélo qui me font plaisir, dit-il. Je suis content de la gang d’amis que je suis allé chercher. C’est des gens capables d’être sérieux dans le sport mais aussi d’avoir du fun en dehors. Il règne au Cartel une sorte d’esprit familial; clairement, l’amitié est importante pour eux.»
Plan de courses
Après s’être fait les dents dans quelques courses régionales, Alex compte bien entreprendre une véritable saison de courses l’an prochain, portant fièrement les couleurs du Cartel.
Malgré son imposante carrure, il est loin de se laisser intimider par les gringalets du peloton : c’est une machine de puissance. «En même temps, je découvre tout le volet tactique et je sais que je devrai me sacrifier parfois pour l’équipe, mais je comprends bien cet esprit-là. J’étais défenseur au hockey, je comptais pas ben ben de buts. Je sais que les statistiques ne disent pas tout.»
Puis, par-delà l’aspect compétitif, il trouve dans sa nouvelle passion un monde en marge du monde. «Quand je suis sur mon vélo, j’ai l’impression que mon stress s’envole, que mes problèmes se tassent. J’ai toujours été quelqu’un qui est à la recherche de feelings dans la vie; j’aime sentir que je pousse la machine à fond. Avec le vélo, j’ai ce feeling-là. Je sentais que le vélo allait me donner ce que j’avais peut-être toujours cherché dans le sport. Mais la surprise, je le répète, c’est que je ne m’attendais pas à y trouver une communauté aussi incroyable.»