Les chercheurs en psychologie se penchent depuis des décennies sur ce qui nous fait persister ou abandonner lorsque nous souhaitons adopter et conserver de nouvelles habitudes. Voici cinq trucs inspirés de leurs recherches pour vous aider à tenir bon.
Au Cartel Lab, notre centre de recherche en matière d’optimisation des performances cyclistes, on s’intéresse à ce qui se passe dans le corps, mais aussi dans la tête.
Parce que pour s’améliorer, ça prend les jambes et la tête.
La motivation simplifiée (au max)
La science de la motivation s’inscrit, en large, dans ce qu’on appelle la psychologie comportementale.
Pour faire simple: c’est l’étude de ce qui pousse les humains à agir d’une certaine manière, ou pas.
Deux forces majeures entrent en compte dans le phénomène qui détermine si nous aurons ou non la détermination d’aller au bout des objectifs que nous nous fixons toutes et tous, dans tous les domaines possibles.
Il y a, d’un côté, les facteurs extrinsèques, donc externes. Cela comprend comment on souhaite être perçu, les attentes de nos amis, les résultats qui sont attendus de nous par les autres, les prix et les honneurs.
Puis il y a des facteurs intrinsèques, donc qui renvoient à soi. On parle ici d’ambition personnelle, de désir intime de changer un comportement, d’estime de soi.
En général, la plupart des objectifs que nous nous fixons contiennent des éléments internes et externes. Par exemple, votre volonté de maintenir votre entrainement cycliste tout au long de l’hiver peut comporter plusieurs sources de motivation comme améliorer votre forme physique (interne), être reconnu par vos pairs et faire partie d’un groupe aux objectifs communs aux vôtres (externe et interne), participer à des compétitions dans le but d’obtenir un bon résultat (externe).
Nous avons épluché de nombreux textes scientifiques et spécialisés concernant la motivation sportive. Voici cinq trucs que nous en avons extraits afin de vous aider à garder le cap tout au long de la saison morte, comme en été, d’ailleurs.
Se fixer des objectifs réalistes
On commence par l’essentiel : il faut voir grand, mais pas trop. Avant de déterminer nos attentes, il faut aussi tenir compte du temps qu’on a à consacrer à l’entraînement, de notre historique de forme physique et de notre volonté à faire les sacrifices nécessaires.
En se fixant des objectifs réalisables, on évite de se décourager en cours de route et d’abandonner.
Avoir plusieurs marqueurs en route vers l’objectif ultime
Il en va du sport comme de la mastication : les plus petites bouchées sont mâchées et avalées plus aisément.
Divisez votre parcours d’entraînement en étapes (Coach Bru peut vous aider avec ça!) et fixez-vous des buts atteignables, encore une fois. Il peut s’agir, par exemple, d’améliorer votre meilleur temps pour 5 minutes de 5 watts chaque mois, pendant trois mois. Comme il s’agit de la mesure de votre Vo2Max, un très efficace indicateur de performance sur le vélo, vous serez heureux et motivés de voir ce chiffre grimper.
Se rendre redevable
Inscrivez-vous à un cours, prenez un abonnement et donnez rendez-vous à vos amis pour vous entraîner en groupe. Non seulement vous vous défoncerez, portés par l’esprit collectif, mais le fait d’avoir des gens qui comptent sur votre présence réduit considérablement vos chances de choisir d’aller boire une bière le jeudi après le boulot plutôt que de vous rendre à votre entraînement.
Publiciser ses objectifs
Faites comme les gens qui cessent de fumer : dites à tout le monde ce que vous avez comme objectif sportif. Surtout vos amis cyclistes. C’est un peu nono, mais on a parfois plus de scrupules à décevoir les autres que soi-même.
Mesurer le changement
Les tests de forme qui mesurent votre progression ne sont pas agréables, mais ils sont sans doute la meilleure forme de motivation pour attester de vos progrès. Vous serez fiers d’avoir tenu tête à la petite voix qui vous enjoint à rester affalé dans le divan en voyant les chiffres changer tout au cours de votre progression.