Dans la famille du Cartel : Bruno Langlois

Dans la famille du Cartel : Bruno Langlois

À le voir aller, on le croirait branché à une source d’énergie sans cesse renouvelable. Ce qui le nourrit? Vous. Vos performances. Votre satisfaction lorsque vous atteignez vos objectifs.

Du peloton des coureurs cyclistes professionnels – où il a passé 13 ans de sa vie – à celui des hommes d’affaires, Bruno Langlois a fait la jonction en mettant à profit son expertise en kinésiologie et son désir de partager une passion pour le vélo qui ne menace pas de se tarir.

Ses années de course cycliste ont imprimé en lui une éthique de travail, mais aussi un imaginaire qui teinte clairement sa manière d’envisager le travail, le sport et les défis qu’il se lance. Lui et Kevin Lynch forment un noyau où chacun complète l’autre à merveille.

Ses réponses au questionnaire du Cartel en témoignent avec éloquence.

Lieu et date de naissance

Matane, 1er mars 1979

Travaille au Cartel depuis…

… que j’ai fondé BL Coaching, qui était un peu le point de départ du Cartel, qu’on a parti il y a deux ans. Et j’ai mis sur pied BL Coaching à l’hiver 2015, donc j’ai l’impression d’être en démarrage d’entreprise depuis tout ce temps-là! (Rires.)

Pour toi, le Cartel, c’est…

Un quartier général, une famille de cyclistes qui partagent la même passion. Et on continue d’améliorer notre offre avec de nouveaux services (laboratoire de performance, positionnement, gym). Kevin et moi, on avait le même objectif, on voyait la même chose, mais je ne pense pas qu’on aurait pu le faire l’un sans l’autre.

Normalement, les gens prennent leur retraite, puis ils font du vélo. Moi, c’est l’inverse, je travaille depuis que j’ai pris ma retraite du vélo. Et il y a des choses pour lesquelles je suis très bon, mais d’autres, comme tout ce qui a trait au fonctionnement d’une entreprise, que je ne connaissais pas.

Je «challenge» parfois Kevin dans certaines de ses décisions, je le motive à mieux s’entraîner, et lui me pousse à être un meilleur homme d’affaires. On est comme des coachs l’un pour l’autre. Comme des colocs aussi. On passe toutes nos journées au même endroit, et des fois on se tombe un peu sur les nerfs, mais on le sait qu’on travaille bien ensemble et que les recommandations que l’autre nous fait sont profitables.

Ton principal trait de caractère, c’est quoi?

Je suis sérieux dans le travail. Je sais que si on veut obtenir quelque chose, on doit trimer dur, et je le fais. Quand j’ai débuté dans le cyclisme, je n’étais vraiment pas le meilleur, alors j’ai mis les bouchées doubles, je m’entraînais plus que les autres, j’étais rigoureux. Ça a fait la différence.

Que penses-tu que tu apportes au Cartel?

Je suis résilient. Je pense que c’est quelque chose que je parviens à transmettre aux athlètes que je coache comme aux clients du Cartel : cette attitude qui te permet de ne pas te laisser abattre, malgré les reculs, la malchance.

L’autre chose, c’est que je suis mesuré, économe. Mes parents m’ont transmis cette idée qu’il faut assurer ses arrières. C’est aussi pour ça que j’ai fini mes études en kinésiologie au lieu de juste faire du vélo. On a construit ce qu’on a par étapes, sans prendre de risques exagérés. Ça nous a permis d’établir nos assises, d’avoir de quoi de solide sur quoi bâtir, et on continue de grandir.

Et le Cartel t’apporte quoi?

C’est une fierté. On est partis de presque rien, on n’a pas acheté un «clé en main», personne ne nous a rien donné. Sinon, je tire aussi beaucoup de fierté des améliorations de mes clients dans leurs performances. C’est très important pour moi.

Pour toi, le vélo, c’est…

Je fais de la course depuis 1997. Maintenant, ça me permet de gagner ma vie. Pour moi, c’est une sorte de thérapie. J’en fais tous les jours ou presque. C’est plus un mode de vie qu’une obligation, maintenant. Avant, j’allais m’entraîner parce que j’avais pas le choix, aujourd’hui je le fais encore parce que j’en ai envie.

À quel moment crois-tu que tu es tombé en amour avec le vélo?

Quand j’étais jeune, je tripais sur le film Le gang des BMX. Moi pis un de mes chums, on en avait chacun un. Fallait tout le temps que je sois dehors. Ça n’a pas changé. L’été, je fatigue quand je suis à l’intérieur et qu’il fait beau, j’ai juste envie d’aller dehors avec mon bike!

À part rouler, quelles sont tes passions?

Je n’ai plus le temps de le faire, mais j’adore cuisiner. Sinon, la chasse et la pêche, être en plein air, dans le bois.

Si tu ne pouvais posséder qu’un vélo, ce serait un neuf ou un vintage?

Pour ce dont j’ai besoin en ce moment, un neuf. Mais j’aime quand même les vélos à tubes ronds, pas trop «slopés», assez traditionnels dans leurs formes. J’aime les styles classiques.

Ton plus beau trip de vélo, c’était quoi?

J’en ai tellement fait… Le Tour du Rwanda, c’était vraiment spécial. J’ai plein de beaux souvenirs qui se mêlent. Le Tour de Malaisie, c’était magique aussi. Mais celui dont je me souviens le mieux, c’est le pire de tous. (Rires.) C’était à Qinghai Lake, en Chine, en 2003. Sérieusement, je pensais que j’allais mourir. C’était dur, on était près des plateaux du Tibet, l’altitude me rentrait dedans. J’ai perdu connaissance deux ou trois fois et j’avais un peu peur parce qu’on était tellement loin de tout que je me suis dit que s’il m’arrivait quelque chose de grave, j’étais trop loin d’une ville pour qu’on me soigne. Alors je me suis dit : plus jamais. Puis j’y suis retourné deux fois… (Rires.)

Ton trip de rêve?

J’ai très hâte de faire The Rift en Islande, en juillet. C’est mon gros objectif cette année et je ne suis jamais allé là-bas, donc c’est vraiment excitant pour moi. Le gravel, ça ouvre les possibilités. Il y a des endroits magnifiques, partout, pas besoin qu’ils soient pavés. J’aimerais ça découvrir des places perdues dans le Nord. Tant au Yukon qu’à la Baie-James. Tu y vas en hydravion avec ton bike et t’en profites pour aller chasser et pêcher!

Es-tu plus CP5 ou CP20?

CP20.

Quelle est la plus belle invention liée au cyclisme selon toi?

Le capteur de puissance, c’est peut-être pas la plus belle invention, mais c’est l’outil de travail qui a le plus contribué à faire avancer les techniques d’entraînement.

Qu’est-ce qui te fait peur à vélo?

Je rêve souvent que je manque le départ d’une course. Tu sais, quand t’es jeune et que tu rêves qu’un monstre te court après mais que t’arrives juste à avancer très lentement? Ben moi je rêve que j’arrive pas à mettre mon dossard sur mon maillot. Mais c’est pas ma plus grosse peur. J’ai un peu peur des autos; je me suis déjà fait frapper. En course, j’ai peur… pas de perdre, mais de mal performer.

De quelle habitude voudrais-tu te débarrasser?

Je ne dors pas assez. Je me couche trop tard parce que j’ai l’impression que si je me couche de bonne heure, je rate de quoi. Mais j’aime ça me lever tôt.

En rafale…

Ta bière favorite?

La Test IPA de Siboire.

Tu prends ton café comment?

Espresso, court.

Ta chanson préférée?

J’aime ben We Never Die de Juke Ross, mais mon classique indémodable, c’est Lose Yourself d’Eminem.

Ton livre préféré?

Ton film préféré?

Gladiator de Ridley Scott.

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