Notre Coach Bru national a passé un bout de temps sur la route ce printemps.
Pas seulement à rouler, puisqu’il s’est récemment envolé pour le sommet nord-américain de la marque Pas Normal Studios, à San Francisco. Puis, après un court passage à la maison, il partait pour l’Espagne.
Portant les couleurs de l’équipe Pas Normal Studios, il y a participé à Traka : un événement de gravel, autour de Gérone, où il allait affronter de sérieuses pointures sur une distance de 200km.
« Sauf que ça a mal commencé », raconte-t-il. « J’avais de bonnes jambes, mais je suis arrivé un peu en retard et j’ai dû prendre le départ dans le deuxième groupe. Et c’est parti à la vitesse d’un short track de vélo de montagne… » Donc comme un sprint massif.
Mal positionné, dans la cohue, il se fraie un chemin dans une foule de coureurs de tous niveaux avant d’être à nouveau pris dans un étau : une chute devant lui le force à l’arrêt.
« Après, on entrait dans les trails. La première montée (vers Els Angels, pour celles et ceux qui connaissent les environs de Gérone) a duré pendant 15 minutes où je devais dépasser, ou plutôt essayer de dépasser des gens, parce que c’était pas toujours possible »
Arrivé en haut, après quelques minutes sur le pavé, il replonge dans la forêt. L’y attendait une descente abrupte, faite de virages dangereusement techniques.
« La deuxième montée a duré 20minutes où j’ai fait une moyenne de 350 watts, ça donne une idée de la détermination que je mettais à rejoindre l’avant de la course. Mais en même temps, je n’avais aucune idée du nombre de personnes qui me devançaient. »
En haut, il tombe sur l’ex-pro de la route Laurens Ten Dam. « Je me suis dit : ok, ça va être un bon groupe, je pars avec eux. »
Et ça y va à bloc. De 20 lorsque Bruno, se joint à eux, ils ne sont bientôt plus qu’une douzaine.
Mais les ennuis se poursuivent pour lui et plusieurs autres coureurs en raison de la difficulté, parfois, à s’orienter sur le parcours qui n’est que très sommairement balisé et où une intersection comprend parfois plusieurs options de virages dans un même sens. « Mon GPS me disait d’aller à droite, mais il y avait deux, des fois trois routes possibles de ce côté, donc à quelques reprises, on prenait la mauvaise direction avec mon groupe, alors on virait de bord. »
Le terrain s’avère aussi sévère : « Ça faisait longtemps que je n’avais pas roulé dans des conditions aussi heavy, avoue-t-il. L’endroit était magnifique, le parcours était superbe. Mais c’était souvent très difficile. Parfois dans du sable très glissant. Il y avait des gros cailloux, des arbres à bunnyhopper, c’était costaud. »
Puis, cerise sur un sundae déjà passablement garni, un résident se place en porte-à-faux du sentier qu’il emprunte avec son groupe. Prétextant qu’il s’agit de son terrain, il leur barre la route avec sa voiture.
« Encore là, on a perdu quelques minutes à s’obstiner pour passer. »
Déçu de son résultat en raison de facteurs parfois hors de son contrôle, Coach Bru se console en se disant qu’au moins, la forme était au rendez-vous. Son prochain défi se profile depuis les plaines du Kansas : Unbound, la Mecque du gravel.
« Sinon, c’est fou comment le monde trippait sur mon MOG de Enve, qui a fonctionné à merveille. Je pense qu’ils n’en voient pas beaucoup et visiblement la marque possède en Europe un pouvoir d’attraction extraordinaire. C’est vraiment un bike idéal pour la gravel, peu importe les conditions. »
Petite virée à San Francisco
Quelques semaines plus tôt, Bruno assistait à l’ouverture officielle des bureaux de Pas Normal Studios à San Francisco.
« J’ai assisté à plusieurs rencontres passionnantes où j’ai rencontré plein de monde. J’ai participé à des discussions sur l’avenir du cyclisme, sur la place des femmes dans le sport. C’était une superbe expérience. »
L’arrivée de PNS en Californie est certainement bonne nouvelle qui annonce une présence accrue de la marque en Amérique du Nord.
Bruno en a profité, avec notre ambassadeur Félix, pour jouir de la météo un peu plus enviable et s’offrir quelques longues sorties. Sa favorite? Une grande boucle qui l’a mené au nord de la ville qui héberge les plus rutilants cerveaux technologiques au monde. La côte, les vallées, les montagnes, le Golden Gate. De quoi se remplir les yeux et se casser les jambes à souhait.