En quelques années, Julien Payette-Tessier s’est imposé comme l’un des plus importants photographes du milieu cycliste. Celui qui se surnomme Pété (oui, comme les initiales de son nom de famille) a le don de capter le moment parfait et d’amener avec lui le spectateur au cœur de l’action. Ses images sont vivantes, captivantes. Il possède la qualité que tous les photographes cherchent : celle de trouver, très souvent, la lumière idéale.
Après avoir immortalisé des courses World Tour, des championnats mondiaux de vélo de montagne et quantité d’événements cyclistes du plus haut calibre, il s’est pointé pour la première fois en 2019 à East Burke, au Vermont, pour couvrir la désormais mythique course printanière Rasputitsa.
Et ce qu’il a vu l’a profondément marqué.
«Quand je me suis réveillé ce matin-là et que j’ai entendu la pluie tomber à flots sur le toit en tôle de la maison, j’étais un peu réticent. Oui, on allait être mouillés, mais je craignais surtout que mon équipement soit endommagé par l’eau et la boue», raconte-t-il.
«Tout le long de la course, à l’arrière du Range Rover où j’étais installé, j’essayais de garder mon matériel au sec… Ça n’a pas été bien long avant que j’entende le bruit que faisait le sable qui s’était glissé dans mes lentilles.»
Même si «Raspu» a été annulée en 2020 pour cause de crise sanitaire mondiale, il souhaitait nous faire partager ses impressions sur l’événement, à travers une série de photos que nous avons choisies avec lui, car elles représentent bien l’esprit de cette compétition participative dont il louange la qualité de l’organisation et la volonté de fer de tous les coureurs.