Autrefois réservés aux professionnels ou aux athlètes très sérieux en raison de leur coût stratosphérique, les capteurs de puissance se sont largement démocratisés pour devenir une commodité accessible à tous.
Mais avant même cette démocratisation des capteurs, de nombreuses bases d’entraînement Tacx, CompuTrainer, Elite et autres permettaient de s’entraîner en employant ce qui est devenu la mesure absolue en performance cycliste : les watts.
Vos jambes vous mentent, pas vos watts!
Il existe trois méthodes pour mesurer le niveau d’effort fourni lors d’un entraînement à vélo : la sensation, les fréquences cardiaques et le wattage.
L’ennui avec les sensations, c’est qu’elles nous trompent souvent. Une bonne journée, on peut facilement passer à travers un entraînement difficile sans trop peiner, alors qu’une autre, au même niveau de forme, mais plus fatigué ou stressé, on finira de peine et de misère un effort identique.
L’analyse des fréquences cardiaques, quant à elle, n’est pas du tout inutile, mais elle ne mesure simplement pas la même chose que le capteur de puissance. Les fréquences cardiaques indiquent l’effort qui est fourni par le corps, alors que les watts mesurent l’énergie déployée lors d’un entraînement. Selon votre fatigue, la charge d’entraînement ou d’autres facteurs (comme le stress, la déshydratation, la chaleur), vos fréquences cardiaques peuvent varier d’un jour à l’autre pour fournir la même énergie.
Les watts, eux, ne mentent jamais
400 watts, c’est 400 watts. Que cela vous arrache les jambes ou pas. Que votre fréquence cardiaque plafonne à 140 BPM ou qu’elle s’envole à 170 BPM.
Pour faire une analogie : vos watts indiquent la puissance de votre moteur, et les fréquences cardiaques, la consommation de carburant nécessaire pour obtenir ladite puissance.
Pour s’entraîner avec une mesure fiable, et surtout stable, les watts sont imbattables. La puissance est l’amie des cyclistes amateurs. Mieux vaut s’entraîner efficacement et peu, que n’importe comment et beaucoup.
L’avantage de l’entraînement avec le capteur de puissance
Il permet entre autres de faire des intervalles intenses, courts, presque impossibles à mesurer efficacement avec un capteur de battements cardiaques (le temps de faire 30 secondes à forte puissance, votre cœur n’aura sans doute pas atteint de chiffre stable auquel se fier), en répétant avec exactitude le bon effort pendant la bonne durée, autant de fois que nécessaire.
Si les gains avec ce genre d’entraînement sont notables chez les pros, ils sont souvent plus importants encore chez les amateurs, même si ces derniers se contentent de trois entraînements intenses d’une heure chaque semaine.
Pourquoi?
Les efforts intenses forcent le corps à s’adapter à la répétition de ces efforts en haute puissance. C’est ainsi qu’on développe la forme.
Mesurer vos efforts, votre fatigue et fixer vos objectifs.
Que vous souhaitiez faire quelques raids de vélo de montagne, un gran fondo, ou simplement suivre le groupe de tête dans vos sorties entre amis, l’entraînement avec le capteur de puissance donne accès à une multitude de données qui permettent de gérer un plan d’entraînement, de faire état de sa progression, et d’atteindre un pic de forme au moment souhaité.
Il permet aussi de mesurer la fatigue et d’éviter le surentraînement, et enfin de quantifier le facteur d’intensité (IF, pour intensity factor) et l’effort global (TSS, pour training stress score) de chaque séance pour tenir le compte de sa charge totale d’entraînement.
Et ce n’est qu’un début.
Avec les logiciels de suivi et l’apport d’un bon coach pour mieux en comprendre les subtilités, l’entraînement avec un capteur de puissance ouvre de nouvelles portes aux cyclistes amateurs : celles d’une mise en forme efficace et mesurable.