Les visionnaires de Pas Normal Studios

Les visionnaires de Pas Normal Studios

Chez Vélo Cartel, on ne se contente pas de vendre de l’équipement. On crée des alliances avec des entreprises dont le parcours et la philosophie se marient aux nôtres.

Notre association à la fabuleuse marque de vêtements danoise Pas Normal Studios est de cet ordre : un mariage de passions. Voici donc une entrevue que nous avons réalisée avec Peter Madsen, 45 ans, cofondateur et PDG de l’entreprise. À le lire, vous comprendrez rapidement pourquoi on a été séduits par leurs produits qui mettent la qualité de la confection, l’avant-garde du design, la recherche de matériaux révolutionnaires de même que l’expérience cycliste elle-même au cœur de leur développement.

Commençons par le commencement, Peter : comment a débuté l’aventure de Pas Normal Studios?

Il faut d’abord dire que je roule depuis longtemps. En tant que coureur amateur, mais aussi pour le simple plaisir de la chose. En fait, partout où je vais, en famille ou par affaires, j’ai presque toujours un vélo avec moi afin d’explorer le monde sur deux roues.

Pour ce qui est de la naissance de notre entreprise, la grande idée était d’aller ailleurs, à un moment où les autres marques de vêtements cyclistes s’inspiraient surtout de l’histoire cycliste et des vêtements d’équipes. Il manquait, selon nous, une marque qui puisse allier la perfection sur le plan technique et une esthétique visionnaire.

Peu de gens connaissent cette histoire, mais le projet, au départ, était de simplement faire nos propres vêtements d’équipe, donc quelques ensembles tout au plus, pour moi et ma gang. Puis, quelques semaines plus tard, alors que mon ami Karl et moi étions partis pour une longue sortie du dimanche de 200 km, nous avons discuté et amené l’idée plus loin, donnant naissance, ce jour-là, à Pas Normal Studios. Le plan était qu’il soit le designer, et je me chargerais du développement des affaires et de la partie administrative. Et maintenant, nous avons toute une équipe qui travaille avec nous.

Le nom de la compagnie est drôle, et en même temps vaguement scandaleux, puisqu’il évoque l’histoire du dopage chez les professionnels (Lance Armstrong désignait de «pas normales» les performances de ses semblables lorsqu’ils étaient visiblement chargés à l’EPO… comme lui). Pourquoi avez-vous arrêté votre choix sur ce nom?

Parce qu’au-delà des origines de l’expression, il décrit notre approche alternative de la conception de vêtements cyclistes, tournée vers la modernité. À l’époque où on a débuté, la nouveauté de ce marché était le retour du maillot en laine mérino, inspiré des années 70. Disons que ce genre d’approche cadre bien mal avec l’avènement des capteurs de puissance et l’innovation en matière d’aérodynamisme.

Quelle est la philosophie de l’entreprise, alors?

Elle se résume à quelques idées. D’abord, nous existons avant tout pour les «Pas Normal Studios riders», donc pour les groupes de cyclistes qui ont émergé partout dans le monde, constitués d’amis ou de gens qui partagent notre philosophie : en matière d’expérience de vie et d’aventure, rien ne vaut l’exploration du monde à vélo.

Pour satisfaire leurs besoins, et pour répondre à notre désir d’offrir des produits hors norme, nous cherchons constamment l’équilibre parfait entre la forme, la fonction et l’expression.

Nous sommes obsédés par l’idée d’offrir des vêtements extrêmement confortables et passons des mois à faire l’essai de nos prototypes –des professionnels les testent aussi – avant de les rendre accessibles au public. Donc, la qualité de nos produits et une esthétique d’avant-garde, conjuguées à des pratiques de plus en plus tournées vers la préservation de l’environnement, résument notre manière de penser et de faire ces vêtements.

Il y a plusieurs collections dans la famille PNS. Pouvez-vous nous décrire chacune en quelques mots?

  • Mechanism : Une collection annuelle, dont les matériaux comme la coupe sont axés sur la performance.

  • Solitude : Un patron pour la performance de haut niveau et des matériaux plus légers, respirants, aux coloris qui témoignent du caractère essentiellement estival de cette série.

  • Essential : Confortable, pour toutes les saisons et faite de matériaux durables.

  • Control : Pour l’automne et l’hiver. Les matériaux employés sont imperméables ou résistants à l’eau, protègent du froid, et leur coupe est accessible.

  • Defend : C’est notre collection pour le sale temps, peu importe le moment de l’année, pensé pour les cyclistes de haut niveau. Pour aller vite en se moquant du vent, de la pluie, voire de la neige.

  • T.K.O. : C’est la branche où s’éclate Thomas Karl-Oskar, le cofondateur de la compagnie qui en est aussi le directeur artistique.

Vous proposez aussi une collection pour la vie de tous les jours. Ces vêtements répondent-ils à un mode de vie qui serait celui que vous associez à votre marque?

La plupart des concepts que nous développons émanent d’expériences vécues. Notre collection «lifestyle», par exemple, vient simplement du fait qu’à la fin d’une course ou d’un événement tenu par temps froid, alors que nous attendions que nos amis aient terminé, nous voulions avoir sous la main des manteaux de qualité et des vêtements de rechange qui soient chauds et appropriés.

Et oui, cela répond à un certain mode de vie qui se résumerait par : compétitionner, explorer et simplement s’amuser dehors, seul ou entre amis. Nous croyons que lorsqu’on porte une marque qui symbolise un style de vie qui reflète nos passions, alors c’est une partie de soi-même qu’on affiche.

Quelle est votre expérience de cyclisme la plus mémorable?

Il y en a tellement… Mais je suis allé quelques fois dans la vallée de Sonoma, près de San Francisco, et c’est un endroit fabuleux que je recommande chaudement. Les Strade Bianche (sur les routes de pierres blanches en Toscane) font aussi partie de ma liste. De même que le Taiwan KOM. Mais par-dessus tout, ce que je préfère, c’est me faire une grande boucle de 200 km dans notre cour arrière, autour de Copenhague, avec mes amis.

Où vous mènera votre prochain voyage cycliste?

En Afrique du Sud, pour des séances photo pour notre nouvelle collection Essential. Je n’y suis jamais allé, alors j’ai très hâte. J’adore la nouveauté et l’aventure!

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