La mesure absolue des capacités d’un cycliste est le rapport entre son poids et sa puissance.
Plus le nombre de watts par kilo monte, plus la capacité à grimper rapidement augmente.
Le hic, c’est qu’une fois le corps entraîné pour la performance, le principal enjeu afin d’améliorer ce rapport est de réduire son poids. Ce qui est loin d’être évident, surtout quand on demande au corps de fournir des efforts importants à répétition et que celui-ci réclame qu’on le nourrisse en conséquence.
Les glucides et la périodisation
Principale source d’énergie des sportifs, les glucides ont pourtant bien mauvaise presse. Plusieurs cherchent à les remplacer, voire à les éliminer de leur diète, sous prétexte qu’ils contribueraient à la prise de poids.
«On ne peut pas performer sans l’apport de glucides, insiste Alexandra Lavoie. Toutes les études montrent qu’ils sont nécessaires dans le sport si on déploie un effort intense et qu’on veut performer.»
On peut toutefois s’entraîner sans glucides, nuance-t-elle. Mais pas très longtemps ni à très haute intensité.
«C’est ce qu’on appelle la périodisation, c’est-à-dire consommer moins de glucides avant des efforts moins intenses, comme des sorties longues et modérées, afin d’habituer le corps à utiliser le gras comme carburant.»
L’entraînement à jeun, à faible intensité, relève du même principe : habituer le corps à s’adapter au manque de glucides pour aller plutôt piger dans ses stocks lipidiques. La littérature scientifique indique que cette pratique serait utile lors d’efforts en endurance prolongée (comme une compétition), alors que l’organisme peut justement manquer de glucides, malgré qu’on l’en approvisionne.
Mais attention de ne pas y aller trop fort ni trop longtemps avec ces efforts à jeun. On parle d’entraînements en zone 1 ou 2, qui n’excèdent pas les 90 minutes.
Vous pouvez joindre Alexandra Lavoie à [email protected].