Nouvel arrivage de chez Parlee, le RZ7 est la plus récente création de l’entreprise américaine. En gros, c’est un peu l’enfant terrible du vélo de contre-la-montre et triathlon qu’est le TTiR et du volet routier, y compris des années d’apprentissage à construire des vélos de carbone sur mesure.
Son profil
Avant même de l’enfourcher, on constate que son profil racé exsude la puissance et évoque la griserie de la vitesse. Cadre aux formes profilées. Cockpit bas. Tige de selle et fourche aérodynamiques. Ailettes recouvrant le mécanisme des freins. Ajoutez-y des roues passablement profilées, et vous obtenez un vélo qui réclame de la vitesse, et en récolte.
L’expérience
Sur la route, ses prétentions s’avèrent rapidement indiscutables. Car l’efficacité du RZ7 ne réside pas que dans ses formes, mais aussi dans sa construction. Ainsi, ce qu’on ressent comme une très grande rigidité latérale (au niveau du boîtier de pédalier) se transforme en efficacité bien réelle du coup de pédale. Moins de torsion signifie que l’énergie déployée est conservée dans le levier (les bras de pédalier), et donc l’engrenage, plutôt que de se perdre en partie dans la flexion du cadre.
Et ça se sent. Le RZ7 réagit comme un fauve. Au moindre coup de pédale, il bondit. Sur le plat, bien installé dans la partie inférieure du guidon, on est saisi par un sentiment de puissance qui se traduit aussi dans la réalité : visiblement, il nous faut moins d’effort qu’à l’habitude pour fendre l’air.
Cette efficacité vient aussi avec son lot d’adaptations.
C’est-à-dire qu’on ne pilote pas un RZ7 comme un Altum, par exemple. Une reprise au terme d’un virage suffit pour réaliser que l’absence de flexion latérale du cadre nécessite un geste plus fin. Mais une fois la finesse de l’exécution acquise, on entre dans les courbes avec une assurance renouvelée, voire décuplée. Et les premiers coups de pédale, debout, au terme du changement de cap, sont d’une telle efficacité qu’on a l’impression de voler… du temps à ses adversaires.
En grimpant?
Rien à redire, au contraire. Debout ou assis, cette même rigidité s’avère providentielle.
Quant au confort, il n’est pas parfait : les obstacles moyens se font plus ressentir qu’avec un Altum. Mais contrairement à bien des montures aéro, les vibrations de la route sont remarquablement absorbées par le triangle arrière.
Si on aspire à plus de vitesse, si on est déjà puissant et qu’on souhaite obtenir un avantage considérable sur nos adversaires, ou si on a les capacités pour profiter d’une position agressive qui réduit la friction du corps avec l’air et nous offre des watts gratuits, voilà la machine idéale. Et elle l’est d’autant plus que sa construction permet l’emploi de roues et de pneus larges (32mm). Si bien qu’un de nos coureurs a récemment utilisé son RZ7 pour participer à une course de gravelle au dénivelé punitif, dans des conditions dantesques, où il a terminé sur la troisième marche du podium.
Vous doutez encore? Venez l’essayer. Au risque de repartir avec un fauve dans votre coffre de voiture.