Café du Cycliste : le Français à Québec

Café du Cycliste : le Français à Québec

Très peu de compagnies de vêtements de sport sortent aussi admirablement du rang que Café du cycliste. Basée à Nice, l’entreprise partage tellement de traits d’esprit avec Vélo Cartel qu’en discutant avec un de ses fondateurs, Rémi Clermont, on a rapidement compris pourquoi ses vêtements nous plaisent autant.

Née en 2009, dans le Café du cycliste original, à Châteauneuf-Grasse – que possédait l’autre tête derrière cette marque, André Stewart –, la compagnie a proposé ses premiers maillots en 2010.

Et déjà, l’esprit de la marque y était.

«On voulait avoir une marque qui permette aux cyclistes de rouler sans se déguiser, en restant eux-mêmes. Avant, quand on s’asseyait au café après une sortie de vélo, au milieu des gens, on avait l’impression d’être des cosmonautes avec nos tenues, raconte Rémi Clermont. Alors l’idée, c’était de remédier à ça en créant nos propres vêtements qui ne seraient pas un costume, une combinaison uniquement pour le sport. Parce que pour nous, le vélo, ce n’est pas qu’un sport, c’est un style de vie. Nous nous levons et nous sommes cyclistes. Nous roulons pour la forme, mais aussi pour aller travailler, faire les courses, reconduire les enfants à l’école ou aller boire un verre avec les amis. Nous voulions faire des vêtements qui affirment cette identité, sans uniquement avoir la performance sportive en tête.»

Chercher l’inspiration ailleurs

Le résultat est frappant de différence. De l’emblématique maillot à rayures horizontales qui évoque la marinière aux étonnants gilets et vestes thermiques qui paraissent sortir d’un catalogue de ski, rien n’est banal chez Café du cycliste.

«Nos vêtements sont conçus pour faire du vélo, insiste Rémi, donc ils répondent à toutes les exigences techniques nécessaires. Mais après, nous voulons aller au-delà de la technique. Nous nous inspirons de la Côte d’Azur, où nous sommes. De la tradition française en général, comme pour notre marinière, qui est un de nos premiers maillots, et qui est encore un de nos plus populaires. Et puis nous aimons penser que nous sommes aussi une compagnie de plein air. Parce qu’au fond, ce qu’on aime du vélo, c’est d’aller dehors, de découvrir des petits cols isolés, sans voiture, de partir à l’aventure. C’est ce qui a inspiré nos vestes matelassées cet hiver, par exemple. C’est l’esprit de la montagne, en quelque sorte.»

La forme et la fonction

Les coupes sont impeccables, la confection toujours soignée. Le souci est à la fois esthétique et pratique. Une sorte de mariage parfait entre la forme et la fonction.

Ce qui amène les deux compères qui ont déménagé leurs pénates en bord de mer, à Nice, à chercher des textiles qui leur permettent de consommer cette superbe union. De nouvelles laines polaires plus performantes, par exemple, sont derrière la plus récente collection pour les forçats de la route d’allure montagnarde.

Pour les hommes, et peut-être plus encore pour les femmes, Café du cycliste souhaite rompre avec une industrie qui, depuis trop longtemps, produit des vêtements de sport qui forcent les gens à adopter une allure qui n’est pas conforme à leur personnalité.

«Il y a encore quatre ou cinq ans, si vous étiez une femme et que vous souhaitiez acheter des vêtements de vélo, ils étaient tous violets avec des papillons dessus. Or, je n’ai jamais vu personne sortir de chez H&M ou Louis Vuitton avec des vêtements de ce genre. Sauf des filles de sept ans, je n’ai jamais vu de femmes porter ça dans la rue non plus. On fait des vêtements pour que les gens restent eux-mêmes sur le vélo

C’est-à-dire élégants, fiers. Refusant de rogner sur la performance au profit de l’allure. Et vice-versa.

Où nous roulons, ce que nous faisons ... aperçu de notre collection AW dans son habitat naturel. Rouler et filmer sur le col de la Bonette, la Moutière et la Lombarde. À deux pas de Nice, les montagnes inspirent nos créations.

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