Attention à la surchauffe!

Attention à la surchauffe!

Dans cet article, vous apprendrez :

  • Pourquoi notre corps surchauffe

  • Comment répérer les signes d’hyperthermie

  • Quoi faire en cas d’urgence

  • Des trucs pour rouler à la chaleur

Plus habitué à s’adapter au froid qu’à la chaleur, notre corps subit parfois bien mal les périodes de canicules estivales. En plus, comme cyclistes, nous sommes le plus souvent exposés au soleil, circulant sur une surface bitumée qui fait grimper le mercure.

Une étude de la NASA sur les îlots de chaleur en milieu urbain démontre qu’en ville, le phénomène est pire encore. 

Sur le plat et dans les descentes, ça s’endure. Contrairement aux adeptes de la course à pied, nous nous déplaçons assez rapidement pour que le mouvement de l’air contribue à refroidir la peau. Mais faites pencher la route vers le haut, ralentissez la vitesse, et voyez comment, soudainement, votre front dégouline de sueur, votre maillot se trempe et l’effort devient plus ardu qu’à l’habitude, faisant grimper vos pulsations cardiaques de manière inhabituelle.

La chaleur vient d’amorcer son cruel et parfois dangereux travail de sape.

L’hyperthermie et le coup de chaleur

Un peu de science afin d’expliquer la chose : pour que tout se passe bien, la température interne du corps doit se maintenir autour de 37 degrés Celsius. En cas de surchauffe, la transpiration agit comme régulateur. Mais il arrive que la chaleur soit si intense que le système ne parvienne plus à littéralement garder son sang froid. Surtout s’il manque de liquide. On parle alors d’hyperthermie.

À la manière d’un moteur dont le radiateur aurait perdu son Prestone, le corps déshydraté flanche. Première étape : l’épuisement dû à la chaleur.

Les symptômes sont les suivants :

  • Étourdissements

  • Chair de poule

  • Mains moites

  • Pulsations cardiaques rapides

  • Nausées

  • Maux de tête

Si cela se produit, n’attendez pas : votre corps doit immédiatement se refroidir pour éviter le coup de chaleur. Trouvez de l’ombre et arrêtez vous y reposer, enlevez votre maillot pour favoriser l’évaporation de la sueur, mouillez votre corps (plongez dans un plan d’eau si possible, aspergez-vous avec un boyau d’arrosage...), buvez tranquillement de l’eau ou une boisson sportive pour vous réhydrater.

Si ces symptômes ne passent pas, ou qu’ils s’accompagnent de fièvre, d’une perte de conscience, de rougeurs sur la peau ou de désorientation, contactez sans tarder les services d’urgence et continuez de refroidir votre corps en attendant leur arrivée. Votre température a alors dépassé les 40 degrés Celsius. Les risques pour la santé sont majeurs.

Rouler à la chaleur

Pour éviter ce scénario catastrophe, on peut mettre les chances de son bord en adoptant quelques trucs éprouvés.

Attention à l’humidex : les conditions très humides sont moins favorables à la régulation de la chaleur interne par la sudation. Si vous roulez dans un pays tropical, par exemple, prenez le temps de vous acclimater à la chaleur avant de fournir un effort intense.

Hydratez-vous deux fois plus qu’à l’habitude. Donc, si vous buvez un bidon à l’heure par temps frais, prenez-en deux. Consommez des boissons contenant des électrolytes pour éviter de perdre trop de minéraux. 

Utilisez vos gadgets. Si vous constatez que déployer 400 watts pendant une minute vous épuise nettement plus que d’ordinaire et provoque une hausse marquée de vos fréquences cardiaques normales, c’est un indice que votre corps peine à négocier avec la chaleur. Ralentissez le rythme.

Roulez tôt ou tard dans la journée. Le soleil est plus bas, la chaleur moins intense. L’idéal est cependant le matin, puisque l’étude de la NASA susmentionnée a montré que le tarmac retient la chaleur très longtemps après que le soleil a fini de plomber.

Portez des vêtements légers, très respirants, aux couleurs claires. Celles-ci attirent moins les rayons du soleil.

Assurez-vous d’avoir un casque bien ventilé. Emportez une casquette, mouillez-la et mettez-la sur votre tête pour vous refroidir.

Mettez de la crème solaire : une peau brûlée par le soleil fait moins bien son travail de régulateur

Retour au blog