La théorie de la relativité

La théorie de la relativité

Albert Einstein fut un grand penseur du 20e siècle. Plusieurs de ses citations resteront à jamais gravées dans l’histoire – et dans notre fil d’actualité Facebook. Qui plus est, en 1905, Albert Einstein a révolutionné la physique en énonçant la théorie de la relativité – la fameuse formule E = mc2. La théorie se résume en une phrase simple : «Le temps est relatif au point de vue de l’observateur.» Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, on énonçait que le temps n’est pas constant, qu’il se dilate ou se contracte selon la vitesse de l’observateur.

Lorsque j’ai compris cette théorie, j’ai été frappé par sa puissance, car j’expérimente une version de ce principe physique de façon régulière. De la théorie de la relativité d’Einstein découle la théorie de la relativité de l’intensité : pour une distance ou une épreuve donnée, le temps est relatif à l’observateur. La théorie est prouvée par deux théorèmes fort simples qui vous sont probablement familiers : le concept du peloton et le théorème du temps proportionnel à l’effort.

Le concept du peloton

Disons que vous roulez dans un peloton avec de bons cyclistes. La vitesse est élevée, vous vous sentez bien et le temps passe vite. Vous avez l’impression que vous pourriez suivre ce rythme toute la journée. Puis, en une fraction de seconde, vous sentez vos jambes devenir lourdes, votre souffle s’accélère : vous êtes en train de «bonker»! Vous vous éloignez du pack lentement, le temps commence à ralentir jusqu’à ce que vous soyez complètement séparé du peloton. Vos jambes brûlent, vous aimeriez revenir mais c’est impossible… Le temps est long, très long. Vous réalisez que votre journée sera plus longue que prévu.

À ce moment, le temps passe vite dans le peloton, pas le temps de s’ennuyer. Ceux qui s’y trouvent encore bénéficient de la théorie de la relativité alors que vous en êtes victime. Lorsque vous franchissez la ligne d’arrivée ou que vous apercevez le dépanneur, le temps reprend son cours normal.

Le théorème du temps proportionnel à l’effort

Le deuxième exemple s’applique aux gens habitués aux séances d’intervalles. Imaginez une formule simple : une répétition d’intensités élevées de 30 secondes suivies de repos d’une durée identique (30-30). Vous démarrez votre premier effort et vous percevez que vos jambes sont bonnes. Ces 30 secondes passent en un instant. Le repos qui suit semble tout aussi court.

Vous commencez le deuxième effort, le temps passe plus lentement que durant le premier. Finalement, vous terminez l’intensité et c’est enfin le repos. Ouf! Au moment où vous commencez à reprendre votre souffle, il est déjà le temps de repartir pour un troisième effort.

Celui-ci semble durer une éternité, les secondes défilent lentement sur votre chronomètre. Le temps se dilate. Lorsque vient le moment du repos, vous ne voyez plus clair, le temps se contracte, et ce qui doit être un 30 secondes régulier selon les barèmes établis par la science vous paraît plus comme un 15 secondes, et on repart! Et ainsi de suite jusqu’à ce que le temps redevienne stable une fois votre séance terminée.

Mais qu’est-ce qui cause cette inconfortable variation du temps? La réponse est simple : la perception de l’effort. Plus vous êtes capable d’endurer de l’inconfort et une intensité élevée de façon répétitive et pour une durée prolongée, plus le temps passera vite. Moins vous êtes capable de supporter cet inconfort ou si vous avez manqué trop d’entraînements, le temps passera plus lentement.

C’est physique, la théorie de la relativité de l’intensité le prouve scientifiquement. Une tonne d’expériences scientifiques rapportent de telles perceptions. Certaines dont je suis personnellement témoin, mais aussi d’autres qui m’ont été rapportées par des comparses cyclistes.

Pensez-y lorsque vous aurez envie de sauter un entraînement : vous pourriez ensuite être victime de la dilatation du temps et en subir les conséquences…

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